Comment ai-je trouvé un hôtel ? Je m’en rappelle la moquette rouge 1970, mitée pelée arrachée tachée du hall. Les carrelages froids des étages, les corridors aux fenêtres munies de barreaux (au troisième étage, des barreaux aux fenêtres) la chambre glacée, sombre, aux lits de fer. Douche froide, eau marron. 

Ma cantine,croquis aquarelle. Les pièges: ne pas confondre pinceau et baguettes, poser son papier sur une surface propre, le reste, froid, lumière d'ampoules, cuisinier qui fuit, papier chinois et aquarelle qui ne seche pas, c'est du lot quotidien.
Le poisson, ca contient du phosphore, et ça donne de la prestance.

Retour dans la rue, à la demande de mon estomac. C’est la nuit. Le restaurant ouvert est très ouvert. Des tables sur une place, un groupe électrogène (tiens un truc qui ne marche pas au charbon) des éclairages jaunes qui réchauffent, une animation bon enfant. Je soulève les gamelles fumantes et montre du doigt, je dois baragouiner des trucs. J’avale du chaud, du bon. La vie nocturne de Kaili s’arrête là. Le lendemain, le ciel est plus clair. Nettement plus agreable.